• Premier chef d’Etat de gauche du pays, Fernando Lugo a été destitué le 22 juin lors d’un procès politique qui a été validé et décidé par le Sénat en moins de quarante-huit heures. Le quotidien argentin Perfil y sent un fort parfum de coup d’Etat mené par les classes dominantes.

     

     

    Le président paraguayen destituté Fernando Lugo - 25 juin 2012

     

    Le président paraguayen destituté Fernando Lugo - 25 juin 2012

    Il est probable que la destitution du président paraguayen Fernando Lugo [arrivé au pouvoir en 2008, il est accusé d’avoir “mal rempli ses fonctions”] ait été conforme à la procédure prévue par la Constitution de son pays. En revanche, elle n’a pas respecté les principes fondamentaux d’une démocratie : la présomption d’innocence et le droit de se défendre.

    Toutes les décisions ont été prises en l’espace de quelques heures, y compris celle de rejeter la requête émise par la défense, qui souhaitait bénéficier de 18 jours pour se préparer. Il faut peut-être le rappeler, même si ça ne devrait pas être nécessaire : c’est un président élu par le peuple qui vient d’être destitué. Autrement dit, on remet en cause la décision de ceux qui détiennent le pouvoir dans une démocratie.

    L’urgence de se débarrasser de l’ennuyeux Fernando Lugo n’a rien à voir avec les chefs d’accusation invoqués. Les événements en cause [le 15 juin, 17 personnes ont été tuées, dont 6 policiers, lors d’une intervention des forces de l’ordre visant à expulser des paysans “sans terre” qui s’étaient installés dans la propriété d’un homme d’affaires à Curuguaty, au nord-est d’Asunción] sont complexes et confus. Par conséquent, personne ne peut décemment affirmer que tous les aspects de la situation ont pu être élucidés en si peu de temps. En résumé, ce qui s’est passé la semaine dernière au Paraguay est contraire aux principes fondamentaux qui régissent une société démocratique.

    Si ces arguments paraissent peu réalistes ou abstraits, jetons un œil à la situation d’une autre perspective. Dans les discours qu’il a prononcés avant d’être élu et après son entrée en fonction, Fernando Lugo a donné priorité à la réforme agraire. La question n’est pas de savoir si c’est vraiment ce qu’il a fait ou s’il a su comment s’y prendre. Je fais seulement remarquer que sa proposition a pu faire figure d’outrage dans un pays où un nombre très réduit de familles possèdent 80 % des terres. Voilà, semble-t-il, une bonne raison de passer outre la volonté populaire.

    Par ailleurs, Fernando Lugo ne faisait pas partie des cercles politiques habituels [ancien évêque, il a abandonné sa charge ecclésiastique en 2006 pour se convertir à la politique]. Il n’était pas particulièrement proche du conservateur Parti Colorado, mais n’était pas non plus soutenu à 100 % par le Parti libéral [Lugo était arrivé au pouvoir soutenu par une coalition, après 61 ans d’hégémonie du Parti Colorado]. Ce président ne convenait à aucun des groupes qui ont du pouvoir au Paraguay, alors le pouvoir s’est débarrassé de lui.

    L’Amérique latine semble actuellement être confrontée à quelques problèmes. Le ralentissement de la croissance, considérable dans certains cas, ainsi que le déclin du Mercosur [Marché commun du Sud] font partie des signes indiquant qu’il est indispensable de renforcer la cohésion de la région sud-américaine. Pour cela, il faut notamment imposer l’idée que seules les démocraties peuvent participer à nos initiatives. En dépit d’autres difficultés, cela permettrait de diffuser l’image d’un continent capable d’agir.

    Aujourd’hui, nous sommes de nouveau face à un danger qui menace l’Amérique latine de façon récurrente : la convergence du pouvoir économique minoritaire et des élites politiques majoritaires – une sorte de forteresse du pouvoir, que nous voyons actuellement dans sa version paraguayenne


    http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/25/le-president-qui-derangeait-les-riches

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  • Le Codex Alimentarius est un programme commun de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) consistant en un recueil de normes, codes d'usages, directives et autres recommandations relatifs à la production et à la transformation agro-alimentaires qui ont pour objet la sécurité sanitaire des aliments, soit la protection des consommateurs et des travailleurs des filières alimentaires, et la préservation de l'environnement.

    La Commission du Codex Alimentarius, en est l'organe exécutif. Cette organisation internationale, où siègent les représentants de près de 200 pays, a été créée en 1963 par la FAO et l'O.M.S.. Elle est chargée d'élaborer des normes alimentaires, des définitions et des critères applicables aux aliments, de contribuer à leur harmonisation et donc, notamment, de faciliter les échanges internationaux. Elle joue un rôle prépondérant dans la normalisation alimentaire mondiale et a été reconnue à ce titre par les accords de l'Organisation mondiale du commerce (O.M.C.) en 1994, sous réserve que ses prescriptions n'entravent pas les échanges si elles ne sont pas suffisamment scientifiquement étayées.


    Quelques personnalités médicales, le médecin et neurologue Rima E Laibow, docteur Matthias Rath pensent que le Codex alimentarius ne sert pas les intérêts des consommateurs mais plutôt ceux des grandes multinationales de l'industrie agroalimentaire, de la pharmacie, de la chimie ou de la biotechnologie en indiquant par exemple que le codex a permis à au moins 8 pesticides interdits (aldrine, dichlorodiphényltrichloroéthane (D.D.T.), polychlorobiphényle (P.C.B.), endrine, dieldrine, hexachlorobenzène, chlordane) d'être à nouveau autorisés ou que le codex recommande que le bétail soit traité aux antibiotiques et à l'hormone de croissance commercialisée par Monsanto.

    Lle problème vient du fait que l'Organisation mondiale du commerce utilise le Codex Alimentarius comme référence internationale pour la résolution des conflits concernant la sécurité alimentaire et la protection des consommateurs

    En 1996, la délégation allemande a fait une proposition pour qu'aucune plante, vitamine ou minéral ne soit vendu librement pour raisons préventives et que les compléments alimentaires soient reclassifiés comme drogues. Cette proposition a été validée mais jamais appliquée suite aux protestations qui ont suivi


     

    http://www.healthfreedomusa.org/


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