• Steve Bicko

    Stephen Bantu Biko, dit Steve Biko, né le 18 décembre 1946 et mort le 12 septembre 1977, est un militant noir d'Afrique du Sud et une des grandes figures de la lutte anti-apartheid.

    Né à King William's Town dans la province du Cap, Steve Biko est très tôt confronté à la politique à cause de son frère, arrêté en 1963 pour militantisme anti-apartheid.

    Étudiant à l'université de médecine du Natal où il est élu au conseil représentatif des étudiants noirs, Biko est délégué en 1967 à la conférence de la National Union of South African Students (NUSAS) à l'Université de Rhodes.

    Révolté par sa condition de noir dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, il en vient rapidement à rompre avec le libéralisme et la diversité multiraciale prônée par la NUSAS.

    En 1968, il milite pour un mouvement exclusivement noir au contraire de la NUSAS largement ouverte aux étudiants libéraux blancs.

     

    Le 12 septembre 1977, il meurt en détention, officiellement des suites d'une grève de la faim. Le prêche lors de ses funérailles est assuré par Desmond Tutu, futur Prix nobel de la paix, alors proche de la Black theology (théologie noire) .

    Les conditions de cette détention et le décès brutal de Steve Biko sont alors l'objet d'une polémique internationale qui débouche sur la condamnation du régime sud-africain. À l'ONU, le conseil de sécurité vota coup sur coup les Résolutions 417 (31 octobre 1977) et 418 (4 novembre 1977), cette dernière imposant un embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud. Après son martyr, Biko devint le symbole de la résistance noire à la cruauté du pouvoir en place.

    Aux questions du député libéral Helen Suzman sur la mort de Biko, la réponse du ministre de la justice, Jimmy Kruger, résonna à travers le monde entier : « la mort de Steve Biko me laisse froid ». Les policiers concernés ne reçoivent qu'un blâme dans un premier temps alors que les médecins impliqués sont pris à partie par leurs collègues. La police finira par confesser le meurtre de Steve Biko à la Commission vérité et réconciliation à la fin des années 1990.

    Le 7 octobre 2003, soit près de 10 ans après l'avènement d'un régime multiracial en Afrique du Sud, la justice sud-africaine renonce à poursuivre les 5 policiers pour manque de preuves et absence de témoins.



    « wyclef jean Mentality of a lionFraction armée rouge »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :